Mardi 02 Mai 2023, les lycéens de 1ères et Terminales suivant la spécialité HLP ont assisté à la masterclass philo qui s’est déroulée, cette année encore, au Centre Jean Gagnant de Limoges de 14h à 16h. 

Dans le cadre du Salon du livre Lire à Limoges, cet événement animé par le philosophe Mathias Girel, maître de conférences à l’Ecole Normale Supérieure de Paris, a permis aux élèves d’aborder de façon interactive et originale une thématique cruciale de leur programme : celle de la vérité, mais aussi de la post-vérité, de la production du doute et de l’ignorance. 

L’enjeu principal de la conférence a été de questionner notre rapport à la vérité, à la science et à l’autorité du savoir mais aussi aux vérités de faits régulièrement contestées, de mettre en évidence une certaine inquiétude face au phénomène des fake news et de la diffusion de fausses informations par les media ou réseaux sociaux. Cette inquiétude est-elle justifiée ? Sur quoi porte-t-elle au juste ? Est-ce la connaissance qui est menacée ? La vérité ? La démocratie lorsqu’il n’est plus possible d’élaborer et de partager des jugements fondés sur les faits ? 

Mathias Girel a attiré l’attention de son public sur la nouveauté et la spécificité de cette forme d’altération de la vérité que constitue la post vérité. Dépassant largement le problème de l’ignorance, de l’erreur ou de l’illusion auquel la philosophie est habituellement confrontée, le phénomène s’accompagne d’une tendance au complotisme dont les implications morales et politiques doivent nous interroger. Les élèves devaient ainsi prendre conscience de la valeur à accorder à la vérité et aux connaissances fiables car c’est bien l’indifférence à l’égard du vrai qui doit ici nous inquiéter. Comme l’a rappelé le philosophe, si nous pouvons encore discuter avec le menteur qui sait ce qu’il dissimule et continue à se référer à la vérité, il n’est plus possible de discuter avec celui qui se désintéresse des faits et ne se soucie pas du vrai. 

Mathias Girel a attiré l’attention de son public sur la nouveauté et la spécificité de cette forme d’altération de la vérité que constitue la post vérité. Dépassant largement le problème de l’ignorance, de l’erreur ou de l’illusion auquel la philosophie est habituellement confrontée, le phénomène s’accompagne d’une tendance au complotisme dont les implications morales et politiques doivent nous interroger. Les élèves devaient ainsi prendre conscience de la valeur à accorder à la vérité et aux connaissances fiables car c’est bien l’indifférence à l’égard du vrai qui doit ici nous inquiéter. Comme l’a rappelé le philosophe, si nous pouvons encore discuter avec le menteur qui sait ce qu’il dissimule et continue à se référer à la vérité, il n’est plus possible de discuter avec celui qui se désintéresse des faits et ne se soucie pas du vrai. 

Les élèves se sont montrés très sensibles à ces questions et réactifs à l’exposé de l’intervenant, qu’ils ont pu ensuite interroger :

En quoi la post vérité diffère-t-elle de la rumeur ou de la dissimulation de la vérité qui existent depuis toujours ?                                                                                                                                                                                           Le phénomène est-il propre aux démocraties qui encouragent la liberté de parole ? S’interroger sur ce qui alimente les théories du complot n’est-ce pas prendre le risque d’être considéré soi-même comme un complotiste ? Est-il possible d’échanger avec un complotiste de façon constructive ? Quelle posture adopter et quels arguments lui opposer ? Peut-on imaginer une ou des solutions pour lutter contre une diffusion désordonnée et mensongère des informations aussi massive ? Lesquelles ? …                                                             

En rappelant qu’il ne fallait céder ni au cynisme ni au défaitisme, Mathias Girel a clos cet échange par un message rassurant : il est toujours possible d’exercer son esprit critique, d’interroger nos sources d’informations sans cesser de nous interroger sur ce qui entrave la démocratie, la délibération et les libertés. Si faire porter un soupçon généralisé sur les vérités scientifiques et factuelles est contreproductif, la philosophie doit nous encourager à communiquer sur les raisons de douter.

La masterclass animée par Mathias Girel nous a donné l’occasion de le faire et nous l’en remercions. Nous félicitons également les lycéens pour la qualité de leurs interventions. 

                                                                                                                                                                                           Le professeur de philosophie, Christine Hartman

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